Ref. E. Mallafré >>> Bahns de Tredòs
D+ = 925 m; D- = 940 m; T = 8 h 40
On ne sait pas en partant le but de la journée : suivant le temps et
la forme, bivouac au-dessus de Saboredo ou bien retour voiture. En
tout cas, l'itinéraire est le même jusqu'au port de Ratèra. Petit déj
tranquille au refuge (du beurre, mmmh !) et départ tout aussi
tranquille vers 8h45. On rejoint le parking du lac Saint Maurice, en
croisant José Maria Constructiòn qui monte à Mallafré (installation de
la douche et des toilettes pour la fin de l'été). On suit le GR (au
début, c'est la piste qui monte à Amitges) pendant un
moment,7.1 puis peu après le lac de Ratèra,
on prend la direction du port de Ratèra : c'est toujours le GR, mais
c'est maintenant un chouette sentier. Quelques lys sauvages, ancolies,
lys orangés agrémentent le paysage, on en prend plein les mirettes !
Pause au-dessus du lac Obagues de Ratèra, les épaules commencent à
dire STOP ! Une montée assez raide rejoint le chemin venant
d'Amitges : il reste quelques névés et c'est le port de Ratèra où l'on
sort du parc et, c'est à noter, c'est pour une fois
indiqué.7.2 On mange un morceau, puis on
se déleste des 2 sacs pour faire l'aller-retour au Tuc de Ratèra,
célèbre belvédère du parc. La montée est rentable, et le sommet est
atteint en une demi-heure. La vue est effectivement superbe : on peut
notamment retracer une bonne partie de notre périple, et contempler
bon nombre de lacs. Seuls au sommet, on croisera un bon nombre de
prétendants lors de la descente. On remange un morceau en arrivant aux
sacs, et décision est prise de rentrer sur Tredòs (la voiture), et non
de bivouaquer. Une certaine fatigue, plus une étape du lendemain qui
se trouverait réduite et sans grand apport, plus l'éventualité d'un
orage (qui aura bel et bien lieu) nous ont convaincus. On entame donc
la descente sur le cirque de Colomèrs : un changement marquant, le
balisage du GR est maintenant peint sur les pierres (classique, quoi)
alors que de l'autre côté du col (dans le parc, voilà la différence !)
c'étaient de beaux piquets de bois peinturlurés blanc et rouge, ça a
du bon le parc !7.3 Bref, la descente est bien
agréable : on longe plusieurs lacs, et même si la baignade paraît
difficile (c'est froid, et en plus c'est interdit !), on se rafraîchit
un peu. On poursuit la descente, et en longeant le lac Long, on repère
un petit îlot accessible par un petit gué : ni une ni deux, on y va,
c'est trop tentant.7.4 2
arbres agrémentent le petit îlot, pas plus large que... ben j'sais
pas, mais il était pas grand, quoi ! Et on repart, toujours sur le GR,
jusqu'à une bifurc : à gauche GR, à droite pas GR, pas d'autres
commentaires, si ce n'est une vieille pancarte illisible. Encore une
fois, ils sont un peu légers sur le balisage : dès que t'es plus sur
le GR, t'as intérêt à être attentif et à avoir une carte (en restant
toutefois méfiant)... Laurence vient d'ailleurs en aide à une
famille ibère pour leur expliquer où va le chemin. On essuie les
premières gouttes de pluie, mais rien de bien grave, puis on finit par
boucler la boucle un peu en contrebas du refuge de Colomèrs : on
débouche assez vite au terminus du taxi venant des bains de
Tredòs. Mais nous ne mangeons pas de ce pain là : on retourne à pied à
la voiture ! Ça s'obscurcit drôlement sur Aigüestortes, et on se prend
quelques grêlons au moment de rentrer dans la forêt, alors que ça
tonne dur derrière nous. La fin de la descente se fait longuette, avec
d'abord de la pluie, puis plus rien. On arrive finalement à la
voiture, complètement vidés : il était temps que ça se termine. Allez,
on descend à Arties, on se met au camping, et on s'arrête un peu ! La
douche a un goût de pas assez pour moi (problème d'eau au village, le
débit était ridicule, ça vous étonne ?!), mais ça reste
ravigorant. Ensuite, bon resto à Arties pour fêter la fin du
périple. Retour à la tente, et dodo !